Comment la simulation peut-elle aider les entreprises de foresterie et d’exploitation forestière à gérer le manque de compétences?

La foresterie continue d’apporter une contribution majeure à l’économie mondiale, stimulée par la croissance du secteur du logement et le besoin de sources d’emballage légères et renouvelables. Cependant, l’industrie est confrontée à une pénurie croissante de main-d’œuvre qui rend difficiles la recherche et le recrutement d’opérateurs d’équipement forestier qualifiés. Dans le monde entier, la tendance de l’offre de main-d’œuvre qualifiée est la même que ce soit dans le secteur de la construction, de l’industrie manufacturière ou de la foresterie : lorsque les travailleurs partent à la retraite, il est de plus en plus difficile de les remplacer par la génération suivante. John Garland, professeur retraité de l’université d’État de l’Oregon, explique que l’âge médian des travailleurs forestiers se situe bien au-delà de l’âge moyen. En fait, il est même probable qu’il soit supérieur à 60 ans pour les conducteurs de véhicules et les opérateurs d’équipements. Les pénuries devraient donc atteindre des niveaux encore plus élevés alors que les retraités quitteront le marché du travail au cours de la prochaine décennie. Malgré les efforts actuels, le nombre de travailleurs qui rejoignent le secteur reste faible. L’utilisation d’équipements lourds sur le terrain d’un chantier de récolte de bois est source de risque potentiel et de stress et implique une lourde responsabilité.

Des méthodes de formation évolutives

Pendant des années, la méthode qui a été le plus utilisée pour transférer le savoir-faire dans le secteur de la foresterie et de l’exploitation forestière a été la transmission des connaissances professionnelles d’une génération à l’autre. Mais aujourd’hui, une combinaison de facteurs fait que cette forme de formation est moins efficace, non durable et peu pratique.

Les constructeurs d’équipements lourds poursuivent le déploiement d’innovations qui vont accroître la complexité des équipements forestiers. Il est évident qu’une telle complexité nécessitera un ensemble de compétences encore plus élevées et une formation plus complète.

Les nouveaux équipements innovants qui permettent d’accroître la productivité tout en réduisant les contraintes physiques des opérateurs peuvent certes contribuer à attirer une nouvelle génération de travailleurs, mais leur complexité nécessitera une formation allant au-delà de ce que l’opérateur le plus expérimenté peut être capable de transmettre. Il est tout aussi important de veiller à ce que les compétences des travailleurs suivent l’évolution des équipements et des pratiques. Ainsi, alors que la technologie contribuera à attirer l’attention d’une nouvelle génération d’opérateurs, elle devra également être utilisée comme un outil de formation pratique.

La formation basée sur la simulation permet aux organisations de donner aux futurs talents une idée claire de ce que peut être le métier d’opérateur d’équipement forestier tout en réduisant l’écart entre la théorie et la cabine, le tout dans la sécurité d’un environnement de salle de classe. La technologie de simulation avancée actuelle propose aux utilisateurs des graphiques immersifs et une machine qui réagit directement aux commandes. Les simulateurs se sont avérés plus rapides et moins coûteux que la formation sur le terrain pour de nombreux clients. Ils permettent aux instructeurs d’adapter la formation à l’expérience et au niveau de compétence d’un élève en lui donnant l’occasion de choisir des exercices correspondant à son niveau de compétence. Ils permettent également de le mettre à l’épreuve dans des conditions météorologiques défavorables ou dans des conditions de faible luminosité.

Du point de vue de l’élève, les simulateurs peuvent faire disparaître les craintes et les dangers associés au fait d’être placé trop rapidement derrière les commandes d’une véritable abatteuse-porteuse. Lorsque l’apprentissage se déroule dans un environnement sûr et sans stress, les élèves peuvent acquérir la confiance nécessaire pour utiliser les vrais équipements. Sur un simulateur, les nouveaux opérateurs peuvent se familiariser avec les commandes de la machine, les manœuvres de base et le perfectionnement des compétences avant de passer à un véritable équipement où ils pourront se concentrer sur l’acclimatation à l’environnement.

De plus, les simulateurs représentent une solution de formation efficace, cohérente et standardisée qui permet aux employeurs de mesurer objectivement les performances. Ils peuvent ainsi anticiper et optimiser l’impact d’un opérateur sur la productivité.

Voici quelques avantages supplémentaires :

  • Maintenir la productivité des opérateurs chevronnés en minimisant les responsabilités en matière de formation.
  • Exposer les élèves à des scénarios complexes qu’ils ne connaîtraient pas immédiatement sur le terrain.
  • Permettre aux opérateurs de répéter les exercices jusqu’à ce qu’une performance satisfaisante soit atteinte.
  • Réduire les coûts liés au carburant, à l’usure des machines et à la maintenance, et augmenter ainsi le retour sur investissement des équipements.

Une approche structurée de la formation

Le centre de formation professionnelle de Mont-Laurier, au Québec (Canada), a recours à la simulation pour réduire l’écart entre la salle de classe et le terrain. Dans ce centre, un programme d’études exhaustif complète l’enseignement en classe par une formation pratique, des exercices sur le terrain et une expérience pratique aux côtés d’instructeurs dans des camps forestiers en activité. Les simulateurs de formation jouent un rôle de plus en plus important, non seulement en accélérant le processus d’apprentissage, mais également en donnant aux élèves la confiance nécessaire pour utiliser de manière sécuritaire et productive des machines aussi complexes.

« Nous avons constaté qu’une douzaine d’heures sur un simulateur équivaut à peu près à une semaine de formation de base sur de vrais équipements », explique le directeur adjoint du centre de Mont-Laurier, Mario Leduc. « C’est parce que les élèves n’étaient pas intimidés par la machine ou ne craignaient pas les conséquences. Les simulateurs éliminent le facteur danger, ce qui permet aux élèves de se concentrer sur l’apprentissage des notions de base du fonctionnement. En une douzaine d’heures, ils maîtrisent les manœuvres principales donc lorsqu’ils se retrouvent derrière les commandes des équipements réels, ils sont mieux préparés, plus détendus et prêts. »

Cette approche de formation structurée profite à l’ensemble des travailleurs, y compris aux opérateurs d’équipement chevronnés dont les compétences doivent évoluer avec les nouveaux équipements et les nouvelles techniques.

Donner la priorité à la sécurité et aux compétences

La demande en produits dérivés du bois ne montre aucun signe de ralentissement. Cette demande entraîne à son tour un besoin accru de travailleurs qualifiés. Une approche différente en matière de recrutement et de formation sera nécessaire pour attirer une nouvelle génération d’opérateurs d’équipements forestiers qui voient l’industrie sous un jour positif. Cela signifie mettre la sécurité et l’apprentissage basé sur les compétences au cœur du développement de la main-d’œuvre.

Le recours à la formation basée sur la simulation donne à l’industrie forestière la possibilité d’attirer davantage de travailleurs qui deviennent plus rapidement des opérateurs confiants et compétents. En savoir plus sur les packs de formation sur les équipements forestiers de CM Labs et découvrez comment la simulation peut contribuer à préparer la prochaine génération d’opérateurs.